Coiffage pulpaire : éviter la dévitalisation

Le coiffage pulpaire évite la dévitalisation de la dent. Ce soin peut être pratiqué lorsque la pulpe dentaire est attaquée par une carie qui a rongé la dent en profondeur. Au lieu de retirer toute la pulpe (pulpectomie), le dentiste ne retire alors que la partie du tissu qui est malade et préserve le tissu sain en posant autour de lui un matériau reminéralisant.

Longtemps délaissé, le coiffage pulpaire rejoint aujourd’hui de nouveau le rang des soins pratiqués dans certains cabinets dentaires, en raison de l’émergence de matériaux plus fiables : les matériaux biocéramiques.

Augmenter les chances de réussite

Si le coiffage pulpaire est peu plébiscité par les dentistes, c’est que le taux d’échec est assez important. Et pour cause, aucun instrument de mesure ne permet de délimiter avec une certitude absolue le tissu sain du tissu malade. Le coiffage pulpaire sera donc, de préférence, réservé aux cas d’effraction minime de la chambre pulpaire, c’est-à-dire quand l’infection est bien délimitée et peu étendue.

En pratique, une fois la pulpe malade retirée, le dentiste pose un matériau tout autour de la pulpe saine afin de la protéger des agressions et du risque d’infection.

De par leur étanchéité, les matériaux biocéramiques offrent au coiffage pulpaire de meilleures chances de succès que l’hydroxyde de calcium, utilisé autrefois. Ils favorisent également la fabrication d’une barrière naturelle minérale protectrice beaucoup moins poreuse, et donc plus efficace.

Quelques échecs

Malgré tout, l’échec du coiffage pulpaire survient encore dans 8 à 30% des cas.

Lorsque la délimitation entre tissu malade et sain n’a pas été correctement faite, l’état de la pulpe empire après le traitement, provoquant de violentes douleurs dentaires.

Dans d’autres cas, l’échec du traitement est constaté bien plus tard, à l’occasion d’une radio de contrôle qui révèle des lésions apicales dues à une nécrose pulpaire. Ce risque tend toutefois à se réduire avec l’utilisation des matériaux biocéramiques.