L’orthodontie linguale en questions
Vous connaissez l’orthodontie ? Cette discipline qui permet d’arranger le sourire, à l’aide de bagues pas très esthétiques et d’un fil qui exerce une pression sur les dents. L’objectif est de les faire bouger de manière à les repositionner.
L’orthodontie est connue pour son coût élevé (non remboursé pour les traitements commencés après 16 ans, hors chirurgie des mâchoires associée), pour la durée parfois longue des traitements, et pour leur manque d’esthétique.
Sourire métallique oblige.
Du moins, c’est l’image qu’on s’en fait.
Sauf que les technologies modernes ont fait évoluer les choses. Si le traitement d’orthodontie est toujours un peu long et plutôt cher, il est désormais compatible avec le maintien d’une esthétique. Il suffit pour cela d’opter pour le port de gouttières invisibles, pour des bagues transparentes, ou encore pour l’orthodontie linguale.
Cette dernière solution vous est inconnue ?
Attendez de lire les lignes qui suivent, elle pourrait bientôt vous intéresser.
Qu’est-ce que l’orthodontie linguale ?
Le terme « lingual » vient du latin, il se rapporte à la langue.
L’orthodontie linguale est similaire au traitement vestibulaire (classique), à une différence près : l’appareil est posé sur la face intérieure des dents et donc à proximité de la langue.
Cette particularité entraîne plusieurs conséquences :
- Au niveau de la fabrication. L’appareil dentaire doit être conçu avec une extrême précision pour épouser le plus justement possible les contours de la dentition du patient. L’objectif ? Limiter au maximum les contacts avec la langue, qui peuvent entraîner des écorchures. Pour ce faire, le laboratoire utilise la conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO).
- Concernant le praticien. Le savoir-faire que requiert la pratique de l’orthodontie linguale – notamment la précision de mesure de la prescription – nécessite une spécialisation de la part de l’orthodontiste.
Comment fonctionne-t-elle ?
L’orthodontie linguale permet de corriger tout un ensemble d’anomalies également traitées par l’orthodontie classique : chevauchement entre deux dents, espaces interdentaires trop grands, alignement irrégulier, etc. L’appareil se présente de la même façon : il est composé d’attaches (ou bagues) et d’un fil métallique qui relie les bagues entre elles.
Le traitement obéit au même objectif que l’orthodontie classique, à savoir, déplacer la dentition en exerçant une pression sur elle. Toutefois, celle-ci est généralement plus douce et le traitement est donc un peu plus long pour obtenir un résultat similaire.
A l’issue du traitement, l’orthodontiste prescrit au patient une contention pour éviter que les dents ne reprennent peu à peu leur mauvais positionnement.
Cette contention peut prendre la forme d’une gouttière à porter plusieurs heures par jour durant un an (minimum). Elle peut aussi être définitive.
Le traitement est-il douloureux ?
En dehors d’éventuelles douleurs occasionnées par le resserrage régulier des bagues – également rencontrées en orthodontie classique -, le traitement lingual peut provoquer des écorchures au niveau de la langue, à cause de sa proximité avec l’appareil dentaire.
De petits troubles de l’élocution peuvent également apparaître au début du traitement, comme un chuintement ou un cheveu sur la langue. Si ceux-ci étaient déjà présents, ils risquent d’être un peu amplifiés. Ces petits troubles devraient disparaître en quelques jours ou quelques semaines, une fois que le patient se sera habitué à l’appareil.
L’application d’une cire sur les bagues permet d’atténuer ce désagrément, ainsi que les irritations de la langue.
L’orthodontie linguale est-elle coûteuse ?
Hélas, l’esthétique se paie ! Du fait notamment du coût de fabrication, mais aussi des matériaux parfois onéreux utilisés, les traitements d’orthodontie linguale sont plus chers que les traitements classiques.
- Concernant la fabrication : elle nécessite un équipement digne de ce nom : robotique, logiciel 3D…
- Concernant les matériaux : l’or est parfois utilisé pour fabriquer l’appareil, en raison de sa haute tolérance et de sa malléabilité
Le praticien est également susceptible de gonfler ses honoraires en raison de sa spécialité.