En quoi consiste l’ autotransplantation dentaire ?

Retirer une partie de la gencive et la greffer sur un emplacement plus visible où il manque une dent, tel est l’objectif de l’ autotransplantation dentaire. La partie de la gencive contenant la racine ou le germe d’une dent de sagesse pourra ainsi être déplacée en lieu et place d’une molaire absente (retirée, par exemple, en raison d’une carie impossible à soigner).

Cette méthode n’est pas fréquemment pratiquée, bien qu’elle soit beaucoup moins chère que le recours à l’implant dentaire et non mutilante pour les dents adjacentes, contrairement au bridge.

Quelles sont les étapes d’une autotransplantation dentaire ?

Comme souvent, c’est l’état initial du patient qui permettra au praticien de déterminer si la méthode de l’ autotransplantation dentaire est envisageable. Le dentiste examinera la sphère bucco-dentaire du patient, sa morphologie corono-radiculaire, et conduira l’étude clinique et radiologique qu’il jugera nécessaire avant de se décider.

Si elle a lieu, l’opération devra alors respecter une procédure technique très stricte. Pour être transplantée, la dent de sagesse doit impérativement être saine. Elle devra subir un traitement canalaire (traitement d’endodontie). Et si la greffe n’est pas aussitôt effectuée, les conditions de conservation de la dent respecteront, là encore, un protocole très strict.

Une fois la greffe réalisée, un suivi sera effectué par le chirurgien dentiste, via des contrôles réguliers durant l’année.

Quels sont les atouts de l’ autotransplantation dentaire ?

Chez le patient jeune, l’ autotransplantation présente un très bon taux de réussite, de l’ordre de 80 à 95%, lorsque le nerf de la dent de sagesse n’est pas entièrement sclérosé.

L’acte chirurgical en lui-même n’est pas complexe, et il est réversible. Son coût n’est pas élevé.

De son côté, la dent transplantée résiste bien au temps.

Seul frein au déploiement de la méthode, le manque de connaissances existantes, concernant les soins praticables sur la dent transplantée.